Ma vie affective et sociale

Votre vie affective et sexuelle

Il est possible que l’annonce de votre séropositivité ait modifié la perception que vous avez de vous-même ou encore votre façon d’interagir avec les autres sur le plan affectif et sexuel. La méconnaissance du virus et de son fonctionnement peut également entraîner des craintes injustifiées. En effet, les traitements vous permettent d’atteindre une charge virale indétectable et d’avoir des relations sexuelles sans risquer de contaminer votre·vos partenaire·s, et même d’avoir des enfants en bonne santé. Prendre soin de votre santé passe par une vie sexuelle épanouie qui ne se résume pas au simple fait d’avoir des rapports sexuels ou de ne plus en avoir. Elle englobe une part beaucoup plus importante de votre vie et comprend tout ce qui a trait à l’image de soi et de son corps, au désir et à la satisfaction.

L’importance de ne pas rester seul·e

Le fait de vivre avec le VIH ne doit pas vous pousser à l’isolement. Le poids du secret, les préjugés et les discriminations dont vous pourriez être victime peuvent peser sur votre santé mentale, de même que les difficultés d’ordre affectif, le manque d’estime de soi, la peur du rejet à l’annonce de votre séropositivité, etc. Pour pouvoir vivre sereinement, vous avez besoin de soutien et d’un environnement social favorable, car l’acceptation de qui vous êtes et de ce que vous vivez est facilitée par la présence, la bienveillance et le soutien de ceux et celles qui comptent pour vous. Si vous ne trouvez pas de soutien auprès de vos proches, tournez-vous vers vos pair·es, les associations ou les professionnel·les de la santé qui vous accompagnent (psychologue, médecin, assistant·e social·e, etc.).

N’oubliez pas votre bien-être psychologique et émotionnel

La santé est définie par l’OMS comme étant « un état de complet bien-être physique, mental et social, et [qui] ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ».

 

Votre santé mentale est déterminée par une série de facteurs (votre vie sociale, votre situation financière, la stigmatisation, l’isolement, les traumatismes, la perte d’êtres cher·ères, etc.). La santé mentale fait partie intégrante de la santé. En effet, il n’y a pas de santé sans santé mentale, d’où l’importance de la préserver. Vous pouvez signaler à votre médecin spécialiste du VIH, votre médecin traitant·e, ou le·la psychologue de votre Centre de référence VIH tous faits qui affectent ou préoccupent votre vie pour être soutenu·e.

Prendre soin de votre bien-être émotionnel et mental est nécessaire pour suivre correctement votre traitement, car l’accumulation d’émotions négatives peut entraîner des troubles du sommeil, des problèmes de concentration ou des douleurs physiques inexplicables, et donc perturber la prise de vos médicaments.

Soyez donc attentif·ve à tout sentiment de stress, d’angoisse ou d’anxiété, ainsi qu’aux symptômes dépressifs (difficulté à éprouver du plaisir, grande fatigue, baisse de l’estime de soi, etc.). Par ailleurs, simplifiez-vous la vie ! Si on compare notre vie d’aujourd’hui avec celle des personnes vivant en 1800, on se rend compte que trop d’activités tuent les bienfaits des loisirs.

Si vous vous posez des questions sur l’état de votre bien-être émotionnel, n’hésitez pas à en parler avec une personne de confiance ou avec votre médecin spécialiste du VIH, il·elle connait bien votre situation. Ces questions font partie de votre santé, elles doivent donc être abordées, et vous n’en serez que plus heureux·euse.

Reconnaître les symptômes d’une mauvaise santé mentale

  • Le stress

En tant que personne vivant avec le VIH, vous pourriez vous sentir inquiet·ète à propos de votre santé, de l’annonce de votre séropositivité à d’autres personnes, de la possibilité d’être rejeté·es ou traité·es de manière discriminatoire ou stigmatisante.

Le stress peut avoir des conséquences sur votre santé et votre bien-être, surtout lorsqu’il devient chronique. Vous pourriez par exemple ressentir des tensions dans vos muscles, des maux de tête, ne pas réussir à vous détendre ou à dormir, etc. N’hésitez pas à en parler avec votre médecin spécialiste du VIH ou au·à la psychologue de votre Centre de référence VIH pour recevoir un soutien adéquat.

  • L’anxiété

Quand vous êtes anxieux·euse, vous ressentez de la peur et de l’inquiétude de façon exagérée par rapport à la menace réelle ou imaginée. Certaines personnes décrivent le sentiment d’anxiété comme une sensation de « papillons dans l’estomac » – un mélange d’excitation et de peur. Dans tous les cas, lorsqu’une détresse importante affecte votre vie, vos relations, votre réussite à l’école ou au travail, et/ou vos activités sociales, il faut en parler pour avoir l’accompagnement nécessaire.

  • La dépression

La dépression est une maladie qui se caractérise notamment par une grande tristesse, un sentiment de désespoir (humeur dépressive), une perte de motivation et de facultés de décision, une diminution du sentiment de plaisir, des troubles alimentaires et du sommeil, des pensées morbides et l’impression de ne pas avoir de valeur en tant qu’individu. En tant que personne vivant avec le VIH, vous pourriez avoir des moments de tristesse, de découragement, avoir le moral très bas, surtout quand vous venez d’apprendre votre séropositivité. Ces sentiments sont renforcés par la solitude. Parlez-en à votre médecin spécialiste du VIH ou au·à la psychologue de votre Centre de référence VIH pour avoir un soutien adéquat.

Pour rebondir, la résilience

C’est quoi la résilience ?

La résilience est votre capacité à rebondir après une mauvaise expérience ou un enchaînement de difficultés. C’est une force intérieure qui vous aide à composer avec les défis de la vie et les traumatismes, à voir au-delà des problèmes et à mieux supporter le stress. La résilience peut être apprise et renforcée au fil du temps. Dans le cadre du VIH, cela signifie faire preuve d’une grande capacité d’adaptation et d’épanouissement malgré votre séropositivité.

Comment arriver à la résilience ?

Vous pouvez y arriver avec l’aide des professionnel·les de votre Centre de référence VIH, de votre entourage ou d’autres personnes vivant avec le VIH. Une bonne résilience commence par :

  • l’acceptation du virus ;
  • une volonté de bien vivre et d’aller de l’avant ;
  • l’identification des sources de stress ;
  • la confiance en vos force et capacités ;
  • des relations saines avec les autres ;
  • une lutte contre l’isolement et la solitude ;
  • une prise en charge correcte de votre bien-être physique, mental et émotionnel.