Santé en grève : manifestation du 7 mars

Le 8 mars prochain se tiendra la Journée internationale des droits des femmes. À cette occasion, la Plateforme Prévention Sida se joint à la voix de toutes les femmes afin de rappeler l’importance de respecter leurs droits.

La lutte contre le VIH est un exemple criant et actuel des conséquences néfastes sur la santé des individus lorsque leurs droits ne sont pas respectés. Dans le monde, les femmes représentent 44% des nouvelles infections en 2023, et 53% des personnes vivant avec le VIH. Le 1er mars dernier, l’ONUSIDA rappelait à l’occasion de la Journée Zéro discrimination :  Les répressions contre la société civile et contre les droits humains des communautés marginalisées empêchent les communautés de fournir des services de prévention et de traitement du VIH.

Les femmes font effectivement partie d’une communauté vulnérable face au VIH :

  • Biologiquement parlant, le risque de contamination lors d’un rapport hétérosexuel est 2 à 4 fois supérieur à celui encouru par l’homme.
  • Socialement et économiquement parlant, les femmes sont souvent dans l’impossibilité d’utiliser des moyens de prévention.
  • Culturellement parlant, les femmes sont victimes du sexisme et de la misogynie, ainsi que de relations inégalitaires.

À ces facteurs de vulnérabilité s’ajoutent ceux rencontrés par les femmes migrantes ou lgbt, notamment le racisme, la transphobie, et l’isolement. Il est également important de défendre les droits des femmes vivant avec le VIH qui craignent le rejet et le jugement, se dévalorisent et s’enferment dans la culpabilité, se négligent pour répondre au rôle de mère et d’épouse en faisant toujours passer les autres avant elles.

 

Il n’y a pas de santé sans droits.
Droit à avoir accès à de l’information fiable et de qualité.
Droit à avoir accès à de la prévention.
Droit à avoir accès à des soins de qualité, avec des professionnels formés aux violences faites aux femmes.
Droit à disposer librement de son corps en matière de soins comme de prévention.

C’est pourquoi nous nous sommes rassemblés, pour demander des politiques publiques fortes qui respectent les droits des femmes. Les stratégies de lutte contre le VIH doivent établir clairement un lien entre l’épidémie et les facteurs qui la favorisent, tels que la violence à l’égard des femmes, le non-respect de leurs droits juridiques et la participation limitée des femmes à la prise de décisions. Assurer l’autonomisation des femmes et veiller au respect de leurs droits afin de leur permettre de se protéger elles-mêmes contre l’infection est essentiel, surmonter la stigmatisation dont elles font l’objet, ainsi qu’obtenir un meilleur accès aux traitements, aux soins et à un indispensable soutien que nous, travailleurs du social et de la solidarité, nous efforçons de leur apporter malgré les difficultés rencontrées par le monde associatif.

Mettre fin au sida n’est pas seulement un objectif scientifique : c’est une question de justice.